Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire.
Le château de Troussay, toujours habité, a été édifié à la fin du XVème siècle. L'historien du Val de Loire et archéologue, Louis de Saussaye, en hérita en 1828. Ami de Prosper Mérimée et comme lui précurseur de la conservation du patrimoine, il y intégra de précieux éléments de décors anciens provenant de prestigieux monuments régionaux, laissés à l'abandon. Un joli mobilier XVIème, XVIIème et XVIIIème siècle complète l'ensemble. Le parc à l'anglaise est orné d'arbres séculaires d'essences variées. Les pittoresques dépendances abritent un musée de Sologne, évoquant "La Closerie de Raboliot", le braconnier légendaire. Inscrit en totalité à l'ISMH, Troussay allie l'allure artistique et raffinée des Châteaux de la Loire et l'atmosphère familiale et rurale du domaine de la Sologne d'antan.
Historique
Si la première pierre de la gentilhommière a été posée vers 1450, son état actuel date, pour les parties les plus anciennes, de la Renaissance, moment où Robert de Bugy, contrôleur des greniers à sel de la région de Blois et écuyer du roi François Ier, était seigneur du lieu. Au xviie siècle, le domaine est agrandi, doté de communs et de deux ailes, tandis que se développe, à l'arrière, un magnifique parc à la française. C'est en 1732 que, pour la première fois, l'édifice change de propriétaires : la dernière demoiselle de Bugy vend le château à la famille Pelluys, notaires blésois. Passant de main en main au fil du temps et des héritages, Troussay arrive enfin, en 1828, dans celles de Louis de La Saussaye, historien des châteaux de la Loire, membre de l'Institut, recteur des académies de Lyon et de Poitiers… Ce grand érudit, très au fait des problèmes de conservation et de sauvegarde du patrimoine de par son amitié avec Prosper Mérimée et Félix Duban, restaure entièrement le domaine, tombé, selon ses propres dires « fort à l'abandon ». Après sa mort, en 1900, le château est vendu une seconde fois aux ascendants des propriétaires actuels, désireux de ne pas s'éloigner du château de Cheverny, dont les propriétaires étaient — et sont toujours — de la même famille.